Sécheresse et gestion de l’eau dans les jardins : 5 choses à savoir

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Par suite d’un hiver 2023 marqué par une sécheresse sans précédent en février, suivie de pluies insuffisantes en mars, la situation des nappes phréatiques en France suscite de vives inquiétudes. Le risque de sécheresse estivale est désormais considéré comme avéré pour certaines régions, à des niveaux différents.

Cet article abordera la notion de sécheresse et ses conséquences sur les espaces verts puis proposera quelques solutions possibles pour limiter l’utilisation de l’eau.

1. La sécheresse, définition

La sécheresse est un phénomène météorologique caractérisé par une période prolongée de déficit d’eau, généralement causée par un manque de précipitations significatives pendant une période donnée. Cela se produit lorsque l’évaporation de l’eau dépasse largement la quantité d’eau qui tombe sous forme de précipitations. Elle peut se manifester à différentes échelles, allant des sécheresses locales et régionales aux plus étendues et prolongées touchant de vastes régions, voire des pays entiers.

Elle a un impact significatif sur l’approvisionnement en eau, l’agriculture, la santé humaine, l’écosystème et l’économie. Elle peut entraîner une diminution des réserves d’eau, des baisses de niveau des nappes phréatiques, des pénuries d’eau pour l’irrigation des cultures, une augmentation des feux de forêt, des perturbations dans la production alimentaire et une détérioration de la qualité de l’air.

Il en existe différents types, notamment la météorologique (manque de précipitations), l’hydrologique (baisse des débits d’eau des cours d’eau et des nappes phréatiques) et l’agricole (impact négatif sur les cultures et l’élevage).

Dans les jardins, une situation de sécheresse nécessite des gestes responsables pour limiter l’arrosage et préserver l’eau.

2. Les conséquences de la sécheresse sur les jardins

Les températures élevées et l’absence de précipitations conduisent à une évaporation rapide de l’eau du sol, laissant les plantes assoiffées et les pelouses desséchées. Les principaux impacts sont les suivants :

  • Déshydratation du Sol : La sécheresse entraîne une perte d’eau dans le sol, ce qui le dessèche progressivement. L’absence d’eau disponible pour les plantes rend difficile leur croissance et leur développement normal.
  • Compactage du Sol : En l’absence d’eau, les particules de sol peuvent se tasser et se compacter, réduisant la porosité du sol. Cela rend difficile la circulation de l’air, de l’eau et des nutriments dans le sol, ce qui nuit aux racines des plantes.
  • Sol appauvri : La sécheresse peut entraîner une diminution de la matière organique du sol, car les micro-organismes qui décomposent la matière organique sont moins actifs en période de sécheresse. Le sol est sec et moins fertile ce qui rend difficile la croissance des plantes et peut nécessiter une augmentation de l’apport en engrais et nutriments.
  • Augmentation des risques d’érosion : En l’absence de couverture végétale dense due à la sécheresse, les sols sont plus vulnérables à l’érosion causée par les pluies éventuelles ou les vents violents. L’érosion peut emporter les couches supérieures du sol, entraînant ainsi une perte de nutriments et une dégradation de la qualité du sol.
  • Appauvrissement de la vie du sol : La sécheresse peut entraîner une diminution de la vie du sol, y compris les vers de terre et les autres organismes du sol qui jouent un rôle essentiel dans la décomposition de la matière organique et la formation de la structure du sol.
  • Réduction de la biodiversité : Les plantes les plus vulnérables à la sécheresse peuvent mourir, réduisant ainsi la diversité des espèces dans les espaces verts. Cela peut également affecter les insectes, les oiseaux et d’autres formes de vie qui dépendent des plantes pour se nourrir et se loger.

Ces conséquences combinées peuvent rendre les sols des espaces verts moins productifs, moins résilients et plus vulnérables aux stress environnementaux. Il est donc essentiel d’adopter des pratiques de gestion durables et de préservation de l’eau pour minimiser l’impact de la sécheresse sur les sols des espaces verts et maintenir leur santé à long terme.

3. Les différents niveaux d’alerte pour la sécheresse

Pour répondre aux périodes de rareté de la ressource en eau, les préfets sont habilités à mettre en place des mesures extraordinaires, progressives et temporaires visant à restreindre ou suspendre les utilisations non prioritaires de l’eau pour les particuliers et les professionnels. Ces mesures sont échelonnées en quatre niveaux de gravité :

  • Vigilance : Inciter les particuliers et les professionnels à économiser l’eau (niveau de sensibilisation, pas de restriction).
  • Alerte : Réduction de tous les prélèvements en eau et interdiction des activités impactant les milieux aquatiques, restrictions en matière d’arrosage, de remplissage et de vidange des piscines, de lavage de véhicules et d’irrigation de cultures.
  • Alerte renforcée : Réduction de tous les prélèvements en eau et interdiction des activités impactant les milieux aquatiques, restrictions renforcées en matière d’arrosage, de remplissage et de vidange des piscines, de lavage de véhicules et d’irrigation de cultures.
  • Crise : Ce niveau est déclenché pour préserver les usages prioritaires, interdiction des prélèvements en eau pour l’agriculture (totalement ou partiellement), pour de nombreux usages domestiques et pour les espaces publics.

4. Les restrictions d’arrosage

Les arrêtés de restriction d’eau se prennent département par département et sont consultables sur le site de l’information sécheresse du Gouvernement.

  •   L’arrosage des espaces arborés, pelouses, massifs et espaces verts :
    • Au niveau alerte : interdit entre 11heures et 18 heures.
    • Aux niveaux alerte renforcée et crise : interdiction totale, sauf les arbres et les arbustes récemment plantés.
  •  L’arrosage des jardins potagers :
    • Au niveau alerte : interdit entre 11h et 18h.
    • Aux niveaux alerte renforcée et crise : interdit de 9h à 20h.

5. Les bons gestes pour limiter l’arrosage

Crédit infographie : VALHOR

Face à la sécheresse, il est essentiel d’adopter des pratiques responsables pour limiter l’arrosage et économiser l’eau dans nos jardins. Voici quelques bons gestes à suivre :

  • Collecte de l’eau de pluie : Installer des cuves de récupération d’eau de pluie est une excellente manière de stocker l’eau gratuitement pour arroser les plantes. Cela réduit la dépendance à l’égard de l’eau potable et aide à préserver les réserves d’eau douce.
  • Aération et décompactage du sol et des pelouses
  • Paillage et plante couvre-sol : Utiliser du paillis organique autour des plantes et des arbustes et installer des plantes couvre-sol aident à maintenir l’humidité du sol en réduisant l’évaporation. Cela permet également de garder le sol frais et protégé des températures élevées.
  • Choix de végétaux résistants à la sécheresse : Opter pour des plantes adaptées au climat local tout en privilégiant les plantes vivaces et celles qui sont sobres. Ces plantes sont plus résistantes à la sécheresse et nécessitent moins d’arrosage.
  • Diversité des végétaux : Il est également conseillé de planter une association de végétaux plutôt qu’une espèce unique de plante.
  • Arrosage tardif ou précoce : Il est préférable d’arroser le jardin tard le soir ou tôt le matin lorsque la température est plus basse. Cela réduit l’évaporation et permet à l’eau de pénétrer plus en profondeur dans le sol, là où les racines en ont le plus besoin.
  • Arrosage ciblé : Utiliser des systèmes d’arrosage au goutte-à-goutte ou des tuyaux perforés permet d’arroser directement les racines des plantes, minimisant ainsi le gaspillage d’eau.

Trouver de l’information :

Le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires a mis en ligne la plateforme VigiEau destinée à informer les citoyens sur les restrictions sécheresse en cours.

Pour conclure sur la sécheresse et la gestion de l’eau dans les jardins

La sécheresse a des conséquences graves sur les jardins, mettant en évidence la nécessité d’adopter des pratiques responsables pour limiter l’arrosage. En recueillant l’eau de pluie, en utilisant du paillis, en choisissant des plantes adaptées au climat et en arrosant de manière ciblée, nous pouvons contribuer à préserver cette ressource précieuse tout en maintenant nos espaces verts en bonne santé.

Si vous souhaitez prendre rendez-vous pour l’installation d’un arrosage automatique (enterré, de surface, goutte-à-goutte) ou bien d’un récupérateur d’eau, c’est possible. Il vous suffit de cliquer sur le bouton « Prendre rendez-vous » en bas à gauche de la page. Pour voir nos dernières réalisations et vous inspirer, n’hésitez pas à nous suivre sur Instagram !

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